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L'histoire de Roquettes

Table des matières
Gravure ancienne du Moulin de Roquettes

Roquettes, d’hier à aujourd’hui…

Roquettes d’hier

C’est à la fin du XIIe siècle, à l’occasion de la fusion de la seigneurie de Muret et du Comté de Comminges que l’on recense les premiers habitants de Roquettes. Jehan de Ulmières, dont les armoiries ont été réactualisées pour en faire l’actuel blason de Roquettes, est le premier seigneur de Roquettes à  être identifié en 1534 ; il possède 130 hectares de terre et plusieurs métairies. Un moulin à blé du XVIIIe siècle avec sur son site une tuilerie et une briqueterie puis plus tard un moulin à  pastel  témoignent de l’activité du village.

En 1734, la communauté des Chartreux devient co-seigneur de Roquettes. Elle investit les terres, les métairies, le moulin et l’église dans laquelle elle installera un remarquable tabernacle double face d’époque Louis XIII provenant de l’église Saint Pierre de Toulouse.

Elle possède également un château en bordure de Garonne. Après la révolution de 1789, le château restera la possession de vieilles familles parlementaires toulousaines, puis il ne sera plus qu’un lieu de villégiature qui peu à peu tombera en ruine.

… à aujourd’hui

Aujourd’hui Roquettes s’étend sur 3,4 km² et compte 4200 habitants depuis le dernier recensement .

Entourée par les communes de Roques, Pins-Justaret et Saubens, Roquettes est située à  6 kms de Muret la plus grande ville à proximité. Située à 163 mètres d’altitude, la ville de Roquettes a pour coordonnées géographiques  43° 30’ 00’’ Nord, 1° 22’ 0’’ Est.

La commune est proche du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises à environ 41 km.

Sa situation,entre Toulouse et  Muret, la rend particulièrement attractive pour les personnes qui, travaillant dans la métropole régionale, souhaitent après leur journée de travail se retrouver au calme. Mais Roquettes n’est pas pour autant une cité dortoir grâce à une vie associative riche de plus de trente associations sportives et culturelles.

Depuis 2004 la commune fait partie du MURETAIN AGGLO.

Des souvenirs de Roquettes par deux de ses habitants (Robert Galy et Roger Prevost) 

Les monuments remarquables de Roquettes

La passerelle du Ramier de Garonne

Située sur le sentier des berges de Garonne, cette passerelle est un élément classé remarquable, grâce à sa structure métallique de type “Eiffel”.
Redécouverte par les Roquettois en 2017, suite aux travaux de défrichage effectué sur le ramier de Garonne, la passerelle est aujourd’hui accessible suite aux travaux de réhabilitation.

Le centre socio-culturel François Mitterrand

Réhabilité en 1989, le centre socioculturel François Mitterrand reste “le château” pour de nombreux Roquettois. A l’occasion des travaux de réhabilitation, quelques recherches ont été faites sur les origines de ce bâtiment, ce qui nous a permis de remonter un peu le cours du temps et d’avoir un aperçu du passé lointain de notre commune.

A la fin du VIIe siècle, Clovis III donne à Germier, évêque de Toulouse, une propriété à Rozinhac entre Ox et Frouzins. Ce findus est à l’origine de la seigneurie de Muret qui s’étend au XIIe siècle jusqu’en amont du confluent à Roques. Le mariage de Bernard 1er de Comminge et de Dias de Muret en l’an 1120 fait passer la seigneurie muretaine dans le comté de Comminges. Dès lors Roquettes, Roques et Saubens sont Commingeois.

La châtellenie de Muret aux XIVe et XVe siècles est un ensemble administratif comprenant plusieurs communautés sur lesquelles le comte de Comminges possède des droits directs. Un inventaire datant de 1336 indique son étendue: elle englobe Muret, Saint Amans, Labastide de Clermont, Roques, Labastidette, Rieumes et la métairie de Roquettes.

En 1534, Roquettes a un seigneur qui a nom Jehan de Ulmières. Il possède une très large partie du terroir de la communauté, avec plusieurs métairies, au total 130 ha environ. La plupart des habitants travaillent sur le domaine du seigneur. On cultive surtout les céréales (80 ha), les vignes occupent 4 ha, les prés 6 ha, les bois 26 ha et les terres incultes 14 ha. Les vignes sont plantées de fruitiers, les prés de noyers. Les bois sont plantés de chênes. La friche la plus importante est une île sur la Garonne.

Jehan de Ulmières possède également une tuilerie, un moulin à blé, à deux roues et un autre moulin en «différend» avec Portet. Il a aussi un moulin à pastel. Roquettes cultive le pastel depuis la fin du XVe siècle.

En l’état actuel de nos recherches, la date précise de l’édification du château nous est inconnue. Nous la situons à la fin du XVIe siècle ou début du XVIIe siècle. Il est établi qu’en 1734 les Chartreux de Toulouse sont coseigneurs de Roquettes. Cette communauté religieuse possède alors 145 arpents. A la révolution les Chartreux sont propriétaires des métairies de Mailles, Borde-Grosse et du Sarret ainsi que du moulin et d’un château au bord de la Garonne.

Durant le XIXe siècle plusieurs familles toulousaines (Gavarret-Rouaix, d’Orgaix, Marestaing, Lauzun) se succèdent comme propriétaires du château, de Mailles et du Sarret.

En 1901, la famille Paumès acquiert la métairie de Mailles et le château qui sera progressivement déserté.

En 1982, Etienne Paumès vend le château, alors très délabré à la commune de Roquettes qui décide en 1986 de le réhabiliter et y installe le centre socioculturel qui sera inauguré le 28 janvier 1989.

Le retable double-face du XVIIe siècle

De style baroque, le retable de l’église Saint Bruno de Roquettes provient de l’église Saint Pierre des Chartreux, rue Valade à Toulouse, où il s’élevait à la croisée des 2 nefs sous le dôme.

C‘est pour cette raison qu’il a la particularité rare d’être sculpté et décoré à l’identique sur les 2 faces : une face visible par les fidèles de la nef et l’autre face par les moines, côté chœur.

Il fut commandé par les pères Chartreux le 23 janvier 1611 sous le priorat de Jean de Revirie.

photo du retable double face de Roquettes
retable double face de l'église de Roquettes

Il fut conçu et réalisé par Jacques de la Carrière, maître peintre de la ville de Toulouse « lequel a entrepris de faire pour la vénérable Chartreuse un tabernacle en bois de noyer de dix pans de hauteur et de six pans de largeur, avec huit faces d’ordre corinthien, huit colonnes avec frises, corniches et architraves. »

Le contrat fut passé et signé au domicile de Jean de Garra, bourgeois de Toulouse, donateur qui versa à ce moment la somme de 700 livres. Dans ce contrat, le peintre s’engageait à faire le tabernacle, et à peindre l’intérieur de la voûte, « le tout à la destrampe de belles et fines couleurs et doré à l’or fin ».

Le 5 août 1650, un bail à besogne indique que ce premier travail va être augmenté, doré et polychromé par Pierre Launet, maître doreur. Cette transformation le laissa tel que nous le voyons aujourd’hui. Son style fait appel aux ornements dorés, aux colonnades de type corinthien ornées de têtes d’anges. Les ailes latérales sont percées de niches abritant chacune, une statue de saint Bruno à droite et une statue de la Vierge à l’Enfant à gauche.

En 1780, il fut transporté à l’Eglise de Roquettes lors de la réfection du chœur de l’Eglise Saint Pierre des Chartreux.

Le retable de Roquettes a été classé par arrêté du 8 mars 1924. Il fut restauré en 1959. Le soubassement du retable a été rénové en 2018.

Le retable peut être visité lorsque l’Eglise est ouverte. Outre lors des journées du patrimoine, l’Eglise de Roquettes est désormais ouverte tous les mercredis de 15h30 à 18h00.